mercredi 17 juin 2015

Quelle leçon tirer de ses erreurs ?


De ses essais manqués et de ses erreurs, on s'adapte à son environnement pour survivre, à une situation pour avancer.

Ignorer une erreur, c'est se priver de la pos­sibilité de l'analyser, de la dépasser, d'en tirer du positif.

L'erreur transfigurée peut faire voler en éclat un système figé dans ses principes et vérités pour devenir « mo­teur de la vie, source de découvertes et innovations… [l'erreur] apporte le mystère de l'inattendu » (Degos).

Si enseigner, c'est enseigner à vivre, selon la formule de Jean-Jacques Rousseau, il est indispensable de détecter mes / les défaillances de mon / notre enseignement actuel pour affronter des / les problèmes centraux comme ceux de l'erreur (est-ce que je ne risque pas de me tromper lorsque je me mets en situation d'évaluer un élève ? ), de l'illusion (est-ce que je peux éviter l'échec scolaire ou le décrochage à tous les coups ? ), la partialité (est-ce que j'évalue mes élèves sur les « bons » cri­tères et sur un même pied d'égalité ? ), de la compréhension humaine (est-ce que j'ai conscience de l'émergence d'une nouvelle culture-wiki-google hyperconnectée, des mœurs, et de la revendication d'une autonomie affichée et assumée, celle de mon public ? ), des in­certitudes que rencontre toute existence (suis-je condamné à alterner la prose et le poème toute la vie durant ? ).

Ces questions incontournables émergent naturellement du modèle des niveaux lo­giques de Bateson et Dilts.